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L'HISTOIRE DE CUZANCE

 

Origine du nom de Cuzance

Cuzance s’écrit, en latin : Cusantia.

La racine probable est CUZ en Gallois ou KIZ en celte breton ce qui signifie obscurité.

Autre origine possible : domaine de CUSIUS qui était un colon romain.

En langue d’Oc, Cuzance pourrait également signifier le lieu où vivent des hommes loyaux.

Histoire de Cuzance de l'Antiquité à la Révolution  Française

La présence de Cuzance dans l’antiquité est démontrée par la découverte de monnaies gallo-romaines ou gauloises aujourd’hui exposées au musée de Brive.

Cette présence est également démontrée par les nombreux tumuli qui se trouvaient sur les pechs environnants (pech de Cuzance, Pouchou, Poujol). D’autres étaient situés sur le pech haut vers Les Genestes. Ils furent démolis par une famille de Cuzance pour y planter des truffières. De nombreux ossements furent découverts à cette occasion.

Cuzance se trouvait sur la route de l’étain qui reliait Boulogne à Marseille, le minerai venant de Cornouailles.

Cuzance, paroisse rurale, n’a été mêlée à aucun des grands évènements de l’histoire de France. Cependant, tout au long de l’Histoire, on trouve la mention de Cuzance.

De 1208 à 1244, a lieu la croisade conduite par les barons du nord sous le commandement de Simon de Montfort. C’est la croisade des Albigeois qui se terminera par la prise de la citadelle de Monségur.

En 1232, beaucoup d’Albigeois et de Cathares, réfugiés au nord du Quercy et dans la vicomté de Turenne prêchent publiquement à Martel.

En 1249 a lieu la bataille de Cuzance dont les archives de la ville de Martel gardent trace sous forme de procès-verbal de témoignage. Hélie Rudel, épouse d’Hélix de Turenne a envahi la vicomté de et fait la guerre à la ville de Martel qui refuse de lui ouvrir ses portes.

En 1258, on trouve mention de l’église de Rignac, dépendance de la commune de Cuzance.

En 1337 débute la guerre de 100 ans.

En 1348, une sévère épidémie de peste ravage la région.

Le 22 juin 1463, le roi Louis XI revenant de la conquête de Perpignan arrive à Martel et passe le lendemain à la limite de Cressensac en se rendant à Brive.

Le 23 juin 1474, la terre a tremblé. La rivière de l’Ouys qui fertilisait le sol de l’actuelle combe du Vignon serait devenue une rivière souterraine.

Il semble qu’ensuite la vie se soit déroulée calmement à Cuzance, dépendance de la Vicomté de Turenne.

Le 8 juin 1738, la Vicomté de Turenne est vendue au roi Louis XV pour la somme de 4 200 000 livres afin de rembourser les dettes de jeu du dernier des Vicomtes de la famille de La Tour d’Auvergne.

Le 29 février 1748, le Roi vend la terre aux enchères, paroisse par paroisse. La vicomté est acquise par le Duc de Noailles qui, la même année, revend :

- la paroisse de Cuzance et le tènement du Fouillas à Jospeh du Batut de la Peyrouse

- La Gautrie à Monsieur Cassagnade, bourgeois

- Viors et Malestrèges à Monsieur de Croze de Marquessac

- Négelle à Monsieur Darnal, bourgeois de Turenne

- Malama à Monsieur Verdié de Lauzéral

- Mallecoste à Monsieur Vernis de Cressensac

- Le Mas Hauty à Monsieur d’Arcambal, Avocat au Sénéchal de Martel

- Le Bourg au Chapître de Tulle.

A la Révolution, Turenne n’est plus que le siège d’une prévôté royale.

Le 9 mars 1789, dans l’église paroissiale de Cuzance se tient une assemblée au cours de laquelle les habitants déposent leur cahier de doléances en prélude aux Etats Généraux.

Les archives diocésaines révèlent d'autres éléments complémentaires à ce que nous avons pu trouver dans d'autres archives et divers ouvrages, à savoir :

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Cuzance a appartenu jusqu’au milieu du 18ème siècle à la Vicomté de Turenne. Sa paroisse formait un prieuré dont l’un des prieurs s’appelait l’Abbé Jean de Barbuzon au 15ème siècle.

Les paysans de Cuzance ont été, de tous temps, solidaires de l’histoire de Martel. C’est ainsi que les Sarazins, rentrant de la défaite de Poitiers, passèrent sur leurs terres et pillèrent le pays. Ils virent aussi Charles Martel qui les poursuivait et qui vint fonder à Martel l’église paroissiale de Saint Maur.

Cuzance, tout comme Martel, relevait d’abord des Ducs de Guyenne mais, en 1350, au moment de la guerre de cent ans, elle passa dans la vicomté de Turenne entre les mains de Roger de Beaufort qui fut l’âpre défenseur de ses terres contre les anglais qui épargnèrent la vicomté n’osant trop se frotter à un si grand capitaine.

Les Martelais, de leur côté, défendirent âprement les environs de leur ville mais en 1353 les anglais infestaient le causse de Martel jusqu’aux abords de la Dordogne.

En 1374, les habitants de Cuzance virent passer les grandes compagnies de Du Guesclin. Cette même année, Martel fut pillée par les « routiers » qui occupèrent toute la région. Il fallut payer de lourdes contributions pour avoir le droit de travailler ses terres en sécurité.

En 1393, le vicomte de Turenne aidé par les barons du Quercy reprit la lutte et les anglais furent chassés du causse de Martel.

Après la guerre de cent ans, Cuzance changera de seigneurie lorsque la famille Agne de La Tour d’Auvergne remplaça les Beaufort comme Vicomte de Turenne.

Pendant les guerres de religion, les paysans de Cuzance virent passer les troupes huguenotes en 1562 et furent soumis au pillage.

 

En 1568, c’est la troupe de Coligny qui vint occuper la vicomté de Turenne alors que le vicomte s’était rangé dans la partie protestante.

En 1585, le vicomte donnait l’ordre aux habitants de Martel et de Cuzance d’évacuer leurs terres et de se rendre à Turenne pour s’y trouver en sûreté contre les armées catholiques mais les vassaux n’obéirent pas à leur suzerain. Ils préférèrent accueillir Mayenne qui séjourna à Martel une douzaine de jours et rejoignit ensuite le Sarladais.

En 1619 et 1621, les troupes allant et revenant du siège de Montauban avec Louis XIII passèrent par Martel et Cuzance.

 

En 1738, la vicomté de Turenne fut vendue et son territoire rentra dans le domaine royal. Les habitants de Cuzance, comme les autres, perdirent leurs privilèges et formèrent une communauté.

 

En 1789, Cuzance forma donc une communauté distincte – subdélégation de Souillac – élection de Figeac. Il y avait une communauté distincte pour Rignac.

La paroisse de Cuzance était placée sous l’invocation de Saint Pierre et comptait 540 paroissiens. Rignac était sous l’invocation de Saint Victor avec 545 paroissiens.

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De 1800 à nos jours :

Après la Révolution Française, la vie a continué sur cette commune rurale ; la vigne, la truffe, les noix et le tabac constituaient les principales ressources.

Au 19ème siècle, le phylloxéra et l’exode rural ont réduit les surfaces plantées en vigne.

 

La truffe, abondante au début des années 1900, puis quelque peu délaissée, revient en force.

De nombreuses truffières sont replantées.

A Cuzance, un grand marché a lieu depuis une dizaine d’années début décembre ; c’est également l’occasion d’un repas gastronomique autour de la truffe (variété tuber melanosporum) du potage au dessert.

En 1841, on comptait 1127 habitants dont 189 agriculteurs et 108 domestiques et bergers ou bergères.

En 1901, on ne comptait plus que 917 habitants dont 233 agriculteurs mais seulement 49 domestiques et bergers.

Aujourd’hui, Cuzance recense 580 habitants dont une quinzaine d’agriculteurs.

 

LE TRESOR DE CUZANCE

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En 1879, un jeune berger, remuant sur la propriété de Monsieur BASCLE, un amas de vieilles pierres en sortit un lot, le brisa et se trouva en présence de 4000 pièces de monnaies gauloises.

Ces pièces furent dispersées au musée de Saint Germain en Laye, à Brive, à Cahors, chez des particuliers et au musée Saint Raymond de Toulouse.

 

Ces monnaies auraient été frappées par les cadurques, habitants du Quercy, vers la fin de la conquête de la Gaule par les romains. Ce peuple résistait à Jules César avec une énergie farouche.

La découverte de ce trésor permit de mettre en évidence un monnayage inconnu. Les Gaulois moulaient ou battaient des monnaies. C’est par cette dernière technique que celles de Cuzance ont été réalisées.

On retrouve ce type de monnaie en ancienne Aquitaine.

Les cadurques utilisaient un moule mobile (coin) servant de matrice pour frapper la face d’un disque d’argent lisse.

Autour de la croix nettement représentée sur toutes les pièces, deux autres symboles ont pu être identifiés :

  - le forme de la lettre grecque « upsilon » très stylisée (u=y)

  - la hache (outil ou arme). Ce symbole se distingue de celui des autres pièces connues car les angles et le manche sont garnis de boules.

Parmi ces pièces, l’une d’entre elle est gravée, au revers, horizontalement, entre deux étoiles à cinq branches, du nom de LUCTERIUS, général romain.

L'HISTOIRE DES CLOCHES DE RIGNAC

OU

LES CLOCHES BUISSONNIERES (d'après Mr. Laujol)

​​​​​​​Durant la guerre de cent ans (1337 à 1453), notre région fut relativement à l’abri. Cependant, en 1356 les anglais ou peut-être des bandes de pillards qui formaient les grandes compagnies composées de soldats que la déroute de Poitiers, cette même année, avait laissées sans solde, menacèrent Rignac.

Apeurés, les villageois n’eurent de cesse que de cacher les deux cloches de l’église, objets de convoitise et eurent le temps d’en placer une à l’abri dans le lac aujourd’hui comblé situé en haut du bourg.

Malheureusement, ils n’eurent pas la chance de cacher la seconde qui, restée sur place, fut emportée par les assaillants.

Le calme revenu, beaucoup plus tard, on remonta la cloche sauvée par les eaux et on la remit en place; elle y est toujours.

En 1874, une seconde cloche rejoignit celle-ci. Les deux cloches furent électrifiées à la demande des habitants, il y a quelques années, grâce au produit de  la vente du presbytère.

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